Mon parcours : de francophone à enseignant d’arabe

Je m’appelle Aman.
Je suis né en 1988, en France, et comme beaucoup de francophones, je n’ai pas grandi avec la langue arabe.

2011 : Le déclic

Tout a changé en 2011, l’année de ma conversion à l’islam.

Très vite, une envie profonde s’est installée :

Je veux lire le Coran dans sa langue. Pas dans une traduction. Pas en phonétique. Dans sa forme révélée.

Les débuts : entre solitude, doutes… et persévérance

À ce moment-là, je ne connaissais rien à l’arabe.

Je n’avais pas fait d’école islamique.
Je vivais en France, entouré de francophones.
Mais je voulais apprendre. Alors j’ai commencé seul.

Je fouillais sur internet. Je téléchargeais quelques fichiers PDF.
Je regardais des vidéos YouTube.
Je posais des questions à des amis.

Je lisais. Je répétais. Je progressais…

Mais très vite, une sensation étrange m’a frappé :

“Je lis… mais je ne comprends pas.”

Et là, j’ai compris une chose :
Réciter sans comprendre, c’est comme marcher les yeux fermés.

Quand la rigueur devient une nécessité

Je me suis alors lancé dans des méthodes plus sérieuses.
Livres. Traductions. Notes dans un cahier. Révisions.

Mais seul, je sentais que j’arrivais à mes limites.
Il me fallait un cadre. Une méthode. Un enseignant.

Je me suis tourné vers des cours dans les mosquées.
Puis vers des professeurs égyptiens diplômés, dans des universités du Caire.
Je me suis inscrit à leurs cours en ligne.

Et là, tout a changé.

J’ai découvert une structure, une progression, une science.
Chaque mot avait une logique.
Chaque règle devenait une clé de compréhension.

Je ne récitais plus.
Je comprenais.

Apprendre… pour mieux transmettre

Avec le temps, quelque chose s’est transformé en moi.

Un jour, un ami m’a demandé : “Tu peux m’expliquer ce verset ?”

Alors j’ai expliqué.

Puis un autre : “Tu peux me montrer comment tu lis ce passage ?”

Petit à petit, je me suis mis à enseigner.

Autour de moi.
Puis dans une mosquée. Puis deux. Puis en ligne.

En 2018, on a lancé un programme structuré pour adultes, à Nancy.

Chaque élève me rappelle qui j’étais

Depuis, j’ai accompagné toutes sortes d’élèves :

  • Des convertis, qui découvrent l’arabe pour la première fois.

  • Des francophones d’origine maghrébine, en quête de sens.

  • Des frères venus d’Afrique, motivés mais sans repères clairs.


Certains ne savaient pas lire.
D’autres lisaient déjà, mais voulaient comprendre.
Certains traduisent aujourd’hui des textes entiers.
Et quelques-uns enseignent à leur tour ce qu’ils ont appris.

Et à chaque élève que je vois progresser, je revois le Aman de 2011 :
Perdu, curieux… mais déterminé.

Languarab : transmettre à plus grande échelle

En 2024, j’ai décidé de rendre cette expérience accessible à plus de monde.
Languarab est né de ce besoin.

Un espace pour ceux qui :

  • sont 100 % francophones,

  • veulent commencer simplement,

  • mais refusent de se contenter d’une récitation sans compréhension.


Je n’y propose pas une méthode miracle.
Mais une méthode claire, progressive, testée, et adaptée à ton parcours.

Si je devais te dire une chose…

Tu n’as pas besoin d’être né dans un pays arabe.
Tu n’as pas besoin d’avoir étudié dans une école coranique.

Tu as juste besoin d’une chose :

Envie de comprendre.

Et moi, j’ai juste une envie :

T’aider à y arriver.

Aman – fondateur de Languarab